Mary Baker Eddy a-t-elle écrit « Un traitement pour chaque jour » ?
Un article intitulé « A Treatment for Every Day » [Un traitement pour chaque jour] a été largement diffusé comme ayant été écrit par Mary Baker Eddy et publié dans le Christian Science Journal. Cet article semble être une compilation de plusieurs différents textes. En fait, suite à nos recherches, nous en avons conclu qu’il n’est pas de Mary Baker Eddy et qu’il n’a jamais été publié dans le Journal. Nous avons divisé l’article en différentes parties et indiqué ci-dessous pour chacune d’elles qui en est l’auteur.
1ère partie :
Chaque fois que vous déclarez que vous êtes parfait en Dieu, un pouvoir propice à la guérison circule dans le corps. Quand vous prendrez conscience de cette vérité, selon laquelle vous êtes maintenant, et non serez, parfait en Dieu, sans en douter un seul moment, des choses merveilleuses se produiront. A présent je vous exhorte, si difficile que cela semble, à déclarer indéfiniment que vous êtes parfait, joyeux, triomphant et complet. Dites souvent : Dieu est ma force ; Dieu est ma vie ; Dieu est ma santé ; Dieu est mon intelligence. En Lui, vous avez la domination sur le monde, la chair et le démon ; cette domination est omnipotente. Votre vie est en Lui. Aucun pouvoir ne peut vous lier.
Cette partie est tirée d’un court article intitulé « The Way to Begin in Christian Science » [Comment commencer en Science Chrétienne] de « L.J.N. » (pour L. J. Nusbaum). Cet article a paru dans le Christian Science Journal de septembre 1889. Imprimé plus tard sous forme de « tract » par la Société d’édition de la Science Chrétienne, il a fait l’objet d’une diffusion particulièrement importante, non seulement en anglais, mais aussi en allemand et en norvégien.
2e partie :
Dieu est la seule vie. L’Esprit est la seule substance. L’Amour est la seule cause. L’harmonie est la seule loi. « Maintenant » est le seul moment.
Ces phrases font écho à des remarques formulées dans une allocution sur la Science Chrétienne par Theodore F. Seward, un pasteur épiscopalien.1
3e partie :
Nous sommes dans la maison spirituelle de Dieu. Rien ne peut y entrer pour gêner ou détruire. Rien ne peut y entrer pour manifester le péché, la maladie, ni la mort, ni le découragement, car Dieu, le bien, remplit cette maison d’une paix et d’un amour parfaits, et Il en gouverne tous les membres. Aucun état négatif ni aucune pensée ne peut argumenter, suggérer ni créer de loi pour me dominer, me gouverner, me briser, faire que le mal vienne sur moi ou ôter de ma conscience quelque bien que ce soit. Il n’y a pas de loi de l’échec, pas de besoin sans réponse, pas de pauvreté, de manque ni de limites. Il n’y a pas d’autre loi que la loi Divine, qui est abondance, harmonie et domination. Aucun entendement mortel ni plusieurs entendements mortels, bons ou mauvais, indifférents, individuels, collectifs ou universels ne peuvent me toucher ni toucher quiconque dans le rayon de ma pensée, aujourd’hui, car Dieu, le bien, me gouverne et gouverne chaque membre de cette maison de façon parfaite.
Cette partie est souvent diffusée séparément, sous le titre « God’s Spiritual Household » [La maison spirituelle de Dieu]. Nous n’avons trouvé aucune indication sur l’auteur de ce texte, mais nous sommes certains qu’il ne s’agit pas de Mary Baker Eddy. (La rédaction diffère sensiblement de son style habituel, que ce soit dans ses premiers écrits ou plus tard.)
4e partie :
Père-Mère Dieu bien-aimé, donne-nous la sagesse pour faire face aux problèmes qui se présentent pour être résolus aujourd’hui. Donne-moi la compréhension pour nier l’erreur. Donne-moi la grâce pour demeurer silencieux quand il n’est pas nécessaire de parler. Ô Amour, accueille-moi. Donne-moi un seul esprit, une seule conscience et rends-moi capable d’aimer mon prochain comme moi-même. Lorsque je cesse de juger, de critiquer ou de condamner, je commence à progresser.
Certaines parties de cette section sont peut-être authentiques. Le 1er juin 1898, Alfred Baker écrivit à Mary Baker Eddy pour la remercier de lui avoir envoyé une prière qui comprenait cette phrase : « Amour, accueille-moi seulement. »2 L’année suivante, Anna White Baker, l’épouse d’Alfred Baker, écrivit une lettre à une amie, dans laquelle elle citait une prière que Mary Baker Eddy avait envoyée un jour à son mari : « Ô Amour, accueille-moi seulement, Ô Amour, donne-moi un seul Entendement, aucune autre conscience, et fais-moi aimer mon prochain comme moi-même. »3
5e partie :
Quand d’autres haïssent, méprisent, ignorent, aide-moi, cher Dieu, à les aimer davantage.
Cette citation se serait trouvée sur une feuille de papier posée sur le lit de Mary Baker Eddy à un moment donné. La page elle-même n’existe pas.
- « Christian Science at an Episcopal Congress » [La Science Chrétienne à un congrès épiscopalien], Christian Science Sentinel, 22 novembre 1900, http://sentinel.christianscience.com/shared/view/k2eviu8bga?s=t
- Alfred Baker à Mary Baker Eddy, 1er janvier 1898, 242a.
- Anna B. White Baker à Mary Kimball Morgan, 31 octobre 18989, V03415.